Voyage sur l’île de La Réunion : épisode 2
Bonjour mes Sweeties !
Voici la suite de mes aventures à La Réunion, en vous souhaitant une bonne lecture et un peu de dépaysement ;).
Jour 4 : Le cirque de Salazie et la Vanillerais
C’est avec joie que nous partons, ce jeudi matin, pour le cirque de Salazie, qui se situe au Nord-Est de l’île. La Réunion étant aussi très réputée pour ses nombreuses cascades, autant dire que nous sommes impatient d’aller à la rencontre de quelques-unes d’entre elles.
Et c’est avec amusement qu’en chemin, notre voiture se retrouve aspergée par un filet d’eau s’écoulant de la montage. Le « Pisse en l’air », et l’on comprend pourquoi. Très rapidement, l’on trouve notre premier spot sur le chemin de Hell Bourg.
En sortant de la voiture, une fraîcheur nous saisie soudainement. La météo versatile de La Réunion est très difficile à appréhender. C’est pourquoi on ne peut fondamentalement pas statuer sur la journée en ce disant qu’il va faire beau ou non sans la vivre. La pluie, à cette époque, ne dure pas longtemps. Et parfois, il suffit de faire seulement quelques mètres pour qu’elle disparaisse. Ce que nous avons toutefois remarqué, c’est que de ce côté-ci de l’île, la végétation est plus dense et verdoyante. Il y fait bien plus frais et humide. Surtout, lorsque l’on prend de la hauteur. Donc une petite laine sera la bienvenue ;).
S’en suit de très belles vues :
• Cascade : Le Voile de la mariée
• La Rivière du Mât
• Cascade de la mare à poule
• Village de Hell-Bourg
Les fleurs observées sur notre trajet :
Dégustation d’une spécialité locale :
À midi, je déguste mon 1er « Bol renversé » au restaurant Kom’La kaz : 189, rue Payet 97440, Saint-André – La Réunion.
Un délice ! Il s’agit d’un plat très présent sur l’île qui est originaire de Chine. Ce plat correspond à un bol que l’on a garni de riz, de petits légumes cuit, d’un œuf frit et de crevettes (existe avec de la viande.). Ce bol et retourné dans une assiette pour donner a l’ensemble la forme d’un petit dôme. Je peux vous assurer qu’après ce plat vous n’aurez plus faim !
La Vanilleraie, la vanille à la Réunion
Dernière expédition de la journée, la Vanilleraie de Sainte-Suzanne : Domaine du grand Hazier Allée Chassagne, Sainte-Suzanne 97441.
J’avoue avoir un sentiment plus que partagé sur cette visite. Car si le domaine est beau et que vous pourrez y réaliser vos petits achats, je suis restée très perplexe face à la visite guidée. En effet, dans un premier temps, l’on nous installe dans une salle avec une vidéo nous expliquant la fabrication de la vanille, l’exploitation, etc…Puis, dans un second temps, un guide, certes très éloquent, nous emmène voir un carré de jardin avec une vingtaine de plans qui se battent en duel et se met à nous redire le contenu de la vidéo. On passe alors d’un endroit à l’autre des bâtiments avec un vrai sentiment de répétition.
Bien que rabâchées, les explications restent intéressantes et la boutique m’a permis de faire de superbes cadeaux qui se sont avérés bien moins cher qu’à l’aéroport pour des produits identiques. Et je vous recommande 100 fois leur glace artisanale à la vanille qui était de loin l’une des meilleures que j’ai pu manger.
Informations sur la vanille :
La vanille est un fruit provenant d’une orchidée originaire d’Amérique Centrale et qui se présente sous la forme d’une liane. Si son prix est relativement élevé, c’est parce que sa culture est longue et nécessite beaucoup de préparations et d’attention.
En effet, outre un climat favorable, la liane du vanillier, qui peu atteindre jusqu’à 10 m de haut, doit être fécondée par une abeille Melipona que l’on retrouve en Amérique Centrale.
Or, cette abeille n’est pas présente sur l’île de La Réunion. Les exploitants doivent donc féconder à la main et à l’aide d’une petite tige chaque fleurs. Il faut être rapide, car la durée de vie d’une fleur est courte.
Six semaines plus tard, une gousse verte de 12 à 25 cm, pendouille joyeusement sur la liane. Le temps s’écoule encore avant la récolte de ces gousses encore vertes, pour subir enfin leur première transformation. L’exploitant va alors plonger les gousses durant quelques minutes dans une eau à 63°C puis va les emmitoufler dans de grandes couvertures de laine placée dans des coffres en bois durant près de 14h. Elles obtiennent alors leur caractéristique couleur marron/noir. S’en suit tout un processus de séchage et enfin 8 mois dans une malle pour l’affinage.
En somme, c’est près de 10 mois de préparation. Avouez que ça vous en bouche un coin !
Pour vérifier que vous avez une gousse de qualité :
Il suffit, prétendument, de pouvoir l’enrouler autour de votre doigt sans qu’elle ne se casse. Certains producteurs de renom tatouent aussi leur vanille pour éviter de se la faire dérober. Mais pour les autres, cela reste rare, car il y a un coût de main d’œuvre à ne pas négliger. Et puis, si l’on essaye d’avoir une vision plus globale et objective, on s’apercevra aussi qu’il s’agit d’un bon argument marketing pour vendre une vanille plutôt qu’une autre aux touristes. L’argument sera alors : « c’est une vraie vanille, bien meilleure que les autres – La preuve en est qu’elle est marquée ». Oui, oui même si les « autres » poussent dans le champ d’à côté. Enfin, je dis ça, je ne dis rien. Faites-vous votre opinion.
Conservation :
Idéalement à l’abri de la lumière et de l’air dans un bocal étroit ou un tube en verre avec fermeture par bouchon. Vous pouvez également les mettre dans un bocal de sucre en poudre afin que ce dernier en prenne le parfum.
Jour 5 : Marché de Saint-Denis et de Saint-Paul
Le vendredi est un jour très attendu en raison de ces nombreux marchés. Vous y trouverez de nombreux fruits et légumes, épices et cadeaux potentiels, mais aussi de délicieuses préparations culinaires.
Nous commençons donc notre « tour des marchés » avec celui de Saint-Denis, où nous avons pu nous désaltérer avec de succulentes noix de coco et sympathiser avec des vendeurs pleins d’humour. Malheureusement, ce n’était pas la saison des litchis, mais les ananas Victoria et les bananes étaient à en tomber à la renverse tellement c’est bon !
Et puis, nous avons trouvé et voulu tester un fruit des plus étonnant : le sapote. Il s’agit d’un petit fruit vert qui une fois mûre devient totalement marron/noir à l’intérieur. Ce qu’il y a de curieux avec ce fruit, c’est qu’il se mange à la cuillère et à la même texture en bouche que celle de la crème de marron. Son goût est d’ailleurs, un entre deux avec cette dernière et une pâte à tartinée. J’avais quelques idées culinaire à son sujet, mais je n’en ai pas retrouvé en France, du moins chez moi. Si vous en avez l’occasion, je vous conseille de goûter ce fruit étrange.
Puis, direction le marché de Saint-Paul qui semble plus réputé. Et l’on comprend vite pourquoi lorsque l’on voit l’étendue de celui-ci. Il est tout simplement gigantesque ! À ses abords, l’architecte d’intérieur que je suis, tombe directement sous le charme de sa médiathèque. Bâtiment qui est de loin le plus contemporain que j’ai pu observer sur toute l’île.
Le marché, haut en couleur propose, outre les fruits et légumes, des jus de canne à sucre, des sorbets faits sur place, des samoussas ou encore des accras.
Nous pique-niquons, le temps de midi en bordure de plage avec les produits du marché. Et les typiques barquettes de fruits fraîchement coupés deviennent nos gourmandises sucrées.
La plage de sable noir est brûlante. Son sable est fin et doux tandis que sa couleur est envoûtante. Ce n’est pas une plage où les baignades sont autorisées, pourtant ce lieu est incontournable.
En début de plage, des lianes que l’on nomme ici « Patate à Durand » (ce sont des ipomées pes-caprae, « pied de chèvre ») tissent sur le sable noir une superbe trame.
Retour l’après-midi du côté de L’Ermitage-les-bains qui est devenu notre QG le temps des baignades. Au programme : cocktail de fruits frais et paddle. Là encore, nous retrouvons la si jolie tortue du lagon. Expérience, toujours aussi magique.
Jour 6 : Musée, parapente et cascade à la Réunion
• Kélonia : Saint-Leu
Direction Kélonia, du côté de Saint-Leu, qui est à la fois un musée, un centre de recherche et de soins, de même qu’un aquarium pour les tortues de mer. Vous pouvez donc le visiter afin de voir ces superbes créatures de plus près et participer, par là même, à leur sauvegarde.
Un accès souterrain vous permettra d’accéder à une vue à l’intérieur du bassin. Et c’est au travers d’une grande vitre incurvée, que vous pourrez observer les tortues et poissons. Vous y verrez notamment des platax orbiculaire qui peuvent atteindre 60 cm de diamètre pour une épaisseur risible ^^ ! C’est une planche à pain ! Voir ci-dessous :
Par contre, je n’ai pas bien saisi le rapport entre la sauvegarde et la proposition d’acquérir en boutique des bijoux faits avec leur carapace. Certes, les dites carapaces sont issues de stocks datant d’une époque où il n’y avait pas de réglementation dessus…mais quand même ! Cela ne va-t-il pas à l’encontre du message véhiculé ?
• Le parapente : Saint-Leu
Juste à côté de Kélonia, se trouve le point de rencontre des parapentistes. Sur réservation, vous pourrez alors vous offrir un joli petit vol avec vue sur la mer. Prévoir des lunettes de soleil, des chaussures fermées et un pull.
Au sol, vous aurez peut-être la chance de voir quelques beaux lézards « iguane » :
• Cascade les 3 bassins : Saint-Gilles-Les-Bains
Et plus précisément, le bassin des Aigrettes. L’accès est difficile, étroit et glissant (je me suis d’ailleurs lamentablement ramassée), l’eau glaciale si vous entrez dedans.
À noter, qu’il s’agit d’un point d’alimentation en eau potable pour la ville de Saint-Gilles-Les-Bains. Il y a beaucoup de monde. Mais la vue vaut le détour. C’est tout bonnement « La » plus belle cascade de l’île.
• Retour à Saint-Denis : Le Barachois
Le Barachois (= petit port sommaire) est une corniche sur front de mer qui se trouve à Saint-Denis. On peut y voir quelques vieux canons qui, jadis, avaient été installés pour lutter contre une attaque des anglais. Ces derniers avaient finalement débarqués à l’Ouest.
La prochaine fois, et pour clôturer ce voyage à La Réunion, je vous parle de deux excursions sensationnelles !!! Mais aussi du bilan de ce voyage, des cadeaux à rapporter et des petites bizarreries qui ont attiré notre attention.
En vous souhaitant une agréable semaine.